Santé Publique: 80% Des Camerounais Ne Connaissent Pas Leur Statut Diabétique - Santé - Camerville

La Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre 2023, a été l'occasion pour le ministre de la Santé publique au Cameroun, Malachie Manaouda, de mettre en lumière les défis liés à cette maladie dans le pays. L'une des révélations les plus frappantes est que près de 80% de la population camerounaise ignore son statut diabétique, soulignant ainsi l'urgence d'une prise de conscience nationale.

Le ministère de la Santé publique, par le biais de la cellule de communication du Minsante, a lancé un appel fort à tous les Camerounais. Malachie Manaouda a exhorté la population à reconnaître la gravité du danger lié au diabète et à se joindre aux efforts du gouvernement en participant activement aux actions de prévention et de contrôle de cette maladie. Le message central est clair : la prévention passe par le dépistage systématique dès l'âge de 18 ans.

La Journée du diabète 2023 a été spécifiquement marquée par l'objectif prioritaire de persuader les Camerounais de se faire dépister. Derrière cette mission, le Minsante aspire à voir chacun prendre l'initiative de consulter les établissements de santé pour évaluer son risque de développer le diabète. L'accent est mis sur la prévention précoce, visant à retarder l'apparition des premiers symptômes de la maladie.

Il est crucial de souligner que le diabète occupe une place prépondérante parmi les principales maladies non transmissibles au Cameroun, entraînant un nombre significatif de décès prématurés et d'invalidités. Avec une prévalence estimée entre 6% et 8% de la population, tant chez les adultes que chez les enfants, cela équivaut à environ 2,5 millions de personnes touchées de manière absolue.

La question qui se pose alors est la suivante : Comment le gouvernement et la société camerounaise peuvent-ils collaborer de manière plus étroite pour sensibiliser efficacement sur le diabète, encourager le dépistage précoce et mettre en œuvre des stratégies de prévention durables ? Cette question ouverte souligne la nécessité d'une approche holistique et collaborative pour aborder ce défi de santé publique majeur au Cameroun.